Evaluation d’une start-up
Dossier du mois – Newsletter Transmission juillet 2024
Cet article porte sur l’évaluation spécifique des start-ups. Il n’a pas pour objectif de vous présenter les différente étape et méthode d’évaluation de société.
Nous allons vous présenter les différentes méthodes que nous pouvons utiliser pour l’évaluation de start-up, ainsi que les éléments spécifiques qui impact l’évaluation d’une start-up.
Quelles méthodes pouvons-nous utiliser ?
Les méthodes habituelles d’évaluations ont bien du mal à s’appliquer pour les start-ups. Nous devons définir les objectifs de l’investisseur et faire l’évaluation selon des méthodes adapté aux start-ups
1. Définition des objectifs de l’investisseur
Une start-up, qui pourrait se traduire de façon réductrice par « mettre en marche », est une entreprise en phase de lancement qui repose sur l’innovation. De ce fait, les résultats et les parts de marché ne sont pas représentatif de la société. L’investisseur doit pourvoir définir :
- L’année ou la start-up sera rentable,
- Le montant de la cash devant être investis,
- Le pourcentage des capitaux propre souhaité,
A la suite de la définition des trois critère, l’investisseur pourra débuter l’évaluation de la start-up.
2. Les méthodes d’évaluation des start-ups
Nous allons vous présenter deux méthodes principalement utilisées par les praticiens.
La méthode « venture Capital Method »
Cette méthode permet d’établir une valorisation « pre-money ». Cette valorisation est une éval avant levée de fonds. Elle permet de déterminer le pourcentage de détention à demander.
La formule de valorisation est = valo post money- valeur du nouveau investissement,
Prenons pour exemple une entreprise qui veut lever 400 k pour 20 %, soit une valorisation post money de 2 M (5 * 400k). La valorisation post money sera de 1,6M k (2M-400k).
Les estimations et hypothèses à réaliser pour mettre en œuvre la méthode « venture Capital Method sont :
- Définir le % de détention,
- Etablir un business plan complet
- Déterminer le taux d’actualisation
La méthode « First Chicago Method
Cette méthode est hybride et emploie des multiples afin de déterminer la valeur terminale. Elle actualise les cash-flows futurs en utilisant, soit le Capital Asset Pricing Model (CAPM), auquel on ajoute une prime d’illiquidité, soit le taux de rendement interne requis afin d’arriver à la valeur présente.
Cette approche nous oblige à classifier le potentiel de la start-ups 3 en : très favorable ; attente basse ; scénario très basse.
Les points importants de cette évaluation reposent :
1- La capacité et la cohérence dans l ’évaluation des cash-flow futurs.,
2- Hypothèse de sortie impact considérablement l’évaluation,
3- L’actualisation des flux de trésorerie
4- La pondération des différentes valeurs,
3. Exemple d’éléments impactant des start-ups
Pour imager nos propos, nous allons vous présenter différents exemples d’élément impactant l’évaluation des start-ups :
Le juridique
Des titres non librement cessibles viendront complexifier l’évaluation.
Variables de contrôle
Le pourcentage conservé par le fondateur va faire évoluer le montant de l’évaluation.
L’activité
Les tarifs compétitifs, la gamme de produits et le modèle économique peuvent constituer des points de force, comme des points de faiblesse.
La maturité de l’innovation
L’évaluation sera impactée par la maturité du produit sur un marché et la concurrence.
Les ressources internes
L’homme est au cœur de l’évaluation. La croyance dans le « startupper » est un facteur essentiel de l’évaluation.
L’équipe est également importante dans l’évaluation.
Prévisionnel
Les perspectives d’évolution, ainsi que la cohérence de l’estimation de la croissance, viendront la renforcer.
Contrainte réglementaire
L’évolution des lois peuvent impacter la start-up.
Fiscalité
Le déficit fiscal de la start-up va permettre une économie future d’impôt lorsque la société sera bénéficiaire.
Pour plus de précision sur l’évaluation de start-ups, vous pouvez consulter le « GUIDE DES MISSIONS DE L’EXPERT-COMPTABLE RELATIVES À LA TRANSMISSION ET À LA REPRISE D’ENTREPRISE ».
Par Thomas Thouron-Dupin,
Membre du comité Transmission de l’Ordre régional